Lors d’une intervention dans un immeuble en flammes, Vince Gillian et Don Perry, deux pompiers de l’Arkansas, tombent sur un vieil homme en plein délire. Juste avant de mourir en se jetant dans le feu, il leur remet une carte. Après quelques recherches, ils comprennent alors que l’homme en question a pillé une église 50 ans auparavant : la carte pourrait bien les mener au butin, constitué d’objets d’art grecs d’une valeur inestimable. Il l’aurait apparemment dans une zone industrielle abandonnée à East Saint Louis. Là-bas, les deux hommes sont involontairement témoins d’un meurtre commis par un gang local.

Casting

Méconnu voire totalement oublié, ce long métrage de Walter Hill est pourtant l’un des plus réussis et efficaces de la longue carrière du réalisateur. Un pur film d’action, nerveux, concis, sans aucun temps mort comme il n’en existe pratiquement plus.

Le scénario de cette sympathique série B est, oh surprise, l’oeuvre de Robert Zemeckis et Bob Gale, écrit bien avant la cultissime trilogie de «Retour vers le Futur» comme un remake déguisé du «Trésor de la Sierra Madre» de John Huston. Longtemps restée au fond d’un tiroir, Zemeckis profite alors de sa notoriété grandissante pour vendre enfin cette histoire de chasse au trésor qui tourne mal, au studio Universal.

Occupé par le tournage de «La Mort vous va si Bien», il décide alors de confier la réalisation au chevronné Walter Hill, tout juste auréolé par le succès de la suite de «48 Heures».

L’intrigue est simple et se présente donc comme l’affrontement d’un jour entre 2 pompiers décidés à récupérer un trésor caché dans une usine désaffectée et une bande de mafieux blacks, peu enclins à laisser 2 blancs, farfouiller sur leur «territoire».

Une unité de lieu combinée à une unité de temps que Walter Hill va ici parfaitement gérer grâce à une mise en scène nerveuse, ne laissant jamais la place au superflu. Le réalisateur va toujours à l’essentiel, alternant avec une belle régularité les moments de tentions et les scènes d’action, tels des montagnes russes. Bref, on a pas le temps de reprendre son souffle.

On l’aura compris, l’aspect psychologique est ici, totalement mis de côté (peut-être y verra t’on un très léger message dénonçant la cupidité, et encore), le but est ici de divertir et en cela, c’est mission réussie.

Autre bon point, Bill Paxton, William Sadler, Ice T et Ice Cube composent l’essentiel d’un casting particulièrement réussi (même s’il n’y a ici, aucune présence féminine), tous incarnant des personnages singulièrement ambigus.

Les amateurs ne bouderons pas leur plaisir devant ce spectacle intense, à vous couper le souffle.

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