Première partie de notre plongée dans le slasher, ce genre aussi codé qu’ensanglanté, aussi décrié qu’adoré.

Avant les métareflets de Scream, avant que Ghostface ne nous explique les règles du jeu… il y a eu une époque brute. Une ère fondatrice, viscérale, sauvage : l’âge d’or du slasher.

On est à la fin des années 70. Le monde découvre Halloween de John Carpenter, et avec lui, la silhouette blanche et muette de Michael Myers. Un mal sans origine, sans émotion. Le genre trouve sa structure : un tueur, une série de meurtres, une « final girl », un suspense étouffant.

Puis viennent les années 80. Une vague. Non, un raz-de-marée. Vendredi 13, Terreur sur la ligne, The Burning, My Bloody Valentine, Prom Night, Maniac, Sleepaway Camp… Le slasher devient un phénomène culturel. Il se décline, se copie, se parodie sans même s’en rendre compte. Les budgets sont souvent modestes, les idées parfois recyclées, mais la formule marche : du sang, du sexe, et un tueur qu’on attend autant qu’on redoute.

À cette époque, les tueurs sont muets, presque surnaturels, et les victimes souvent jeunes, naïves, coupables de transgression. La punition devient spectacle, le suspense devient une attente du carnage. Et le public en redemande.

Mais rapidement, la répétition s’installe. Les suites s’enchaînent, les meurtres deviennent plus grotesques que glaçants. Le genre s’épuise. La fin des années 80 sonne comme une lente agonie du slasher classique. On a l’impression d’avoir tout vu… ou presque.

Et puis, en 1996, un film va venir enterrer et ressusciter le genre d’un même coup de couteau. Mais ça… ce sera pour la seconde partie.

Un Podcast à retrouver également sur :

Notre chaine Youtube
Buzzsprout
Google Podcasts
Itunes
Deezer
Spotify

N’hésitez pas à écouter nos autres épisodes !